En ce dernier jour de l'année 2008, j'ai trouvé intéressant de partager avec vous un article du journal Le Monde qui, en quelque sorte, fait le bilan (
surtout économique) des "catastrophes naturelles".
Lire l'articleCet article me parait assez ahurissant dans le sens où il présente le problème (l
es dégâts causés aux biens et aux personnes via des aléas naturels). Je ne saurais dire si c'est l'angle économique adopté ou si c'est la vision catastrophique qui me choque le plus...
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Un exemple tout simple : le journaliste évoque l'exemple de cyclones tropicaux et de séisme ayant violemment touché la Chine cette année et, dans la foulée, il cite "
La tendance à long terme que nous observons se poursuit : le
changement climatique a déjà commencé et contribue très probablement à
une météo extrême de plus en plus fréquente et ainsi aux catastrophes
naturelles qui s'ensuivent". Donc, les séismes sont aussi associés au réchauffement climatique ?
Deuxième point, comme l'écrit si bien un lecteur dans une réaction à cet article : les "catastrophes naturelles" n'existent pas ! Scientifiquement, c'est quelque chose de fondamental. Il existe des "aléas" naturels (
séisme, cyclone, tsunami...etc.). Par la suite, le risque nait de la superposition d'
aléas face à des
enjeux protégés ou non (
population, bâtiments, cultures...).
Enfin, la catastrophe, elle, ne survient que lorsque que les enjeux sont insuffisamment préparés à l'aléa qui survient !Pour illustrer concrètement, on va prendre un exemple tout à fait local. Prenons un agriculteur qui plante des tomates en serre (
celles-ci représente l'enjeu). Celui-ci sait qu'à La Réunion nous sommes soumis périodiquement à un certain nombre d'aléas météorologiques (
fortes pluies, vents forts, cyclone...). En toute logique, il cherche à protéger ses cultures de ces derniers en adaptant ses moyens par exemple avec des serres anticycloniques plutôt que des serres classiques.
Pour lui, il n'y aura "catastrophe" que si ses serres sont détruites (l
es serres anticycloniques sont sensées résister à des vents de l'ordre de 220 km/h). Eu égard au seuil de résistance de son matériel et à la périodicité de tels vents, il a une certaine marge de tranquillité.
A contrario, son collègue qui n'aura pas voulu se prémunir et sera resté avec ses serres bâchées classiques, il y a de fortes chances qu'au moindre aléa (
c'est à dire presque tout les ans) il perde tout ou partie de ses cultures !
A mon sens, les catastrophes naissent quasi-uniquement de l'inadaptation des sociétés à l'environnement qu'elles occupent ! On a trop souvent tendance à oublier que, quelle que soit notre niveau de développement, nous ne pouvons que subir les manifestations de la nature. A nous de faire preuve d'intelligence et de nous y adapter autant que faire se peux.
N'oublions pas que, selon Darwin, l'évolution des espèces est née de leur adaptation à leur milieu. Celles qui n'ont pas réussi à évoluer ont toutes disparu aujourd'hui...